L’histoire du Marché d’Intérêt National
Avant 1964, le grand marché était situé sur la place Arnaud Bernard, au cœur de la ville sous une halle de fer où plus de 1200 producteurs venaient exposer et vendre leurs produits aux primeurs, épiciers et restaurateurs toulousains.
Il fut classé Marché d’intérêt national en 1964 et s’installa au nord de Toulouse, 146 avenue des États-Unis, où nous nous trouvons aujourd’hui. Le MIN de Toulouse demeure le deuxième Marché d’intérêt national français en matière de tonnage.
C’est le lieu où circulent 95 % des produits alimentaires vendus sur les marchés pleins vents de l’agglomération toulousaine. C’est également un maillon essentiel au maintien des commerces de proximité.
Une dynamique pour l’industrie agricole
Après un master en droit et un passage au ministère de l’Agriculture, Maguelone Pontier a lancé sa carrière aux côtés de Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) au poste de conseillère du président. On lui propose en 2017 de devenir la directrice générale du MIN de Toulouse, où elle se trouve désormais.
Avec des initiatives telles que l’installation de l’école de cuisine du chef étoilé Thierry Marx, le développant de l’engagement associatif avec « Belles Gamelles », l’accueil de ruches au sein du marché, ou encore le lancement d’un grand salon autour de la filière agroalimentaire, la nouvelle dirigeante est parvenue à redynamiser et restructurer ce « grand village ».
Pour Chrystèle Gaillac-Granger, directrice du développement du Grand Marché, elle se distingue surtout de ses prédécesseurs par sa capacité à prendre en compte le public et le privé tandis que pour Nathalie Mader, conseillère régionale, « elle dépoussière le lieu grâce à sa volonté de connecter les énergies. Pour nous qui aspirons à valoriser le produit d’Occitanie, elle constitue une véritable partenaire », et nous ne pouvons qu’approuver ces propos.
Les engagements du MIN
En matière environnementale, le MIN a signé en 2018 une convention avec la ville de Blagnac pour l’exploitation et la gestion de la zone maraîchère des « Quinze sols ». Neuf nouveaux maraîchers s’y sont depuis installés gracieusement, sur le carreau, pendant un an, pour vendre leur production. Une gratuité qui vaut pour tous les jeunes agriculteurs et les producteurs bio qui aspirent débutée sur le MIN.
Le service Qualité-Sécurité-Environnement du Grand Marché a par ailleurs rédigé une charte sur la prévention des défis environnementaux. Les entreprises sous-traitantes, responsables du nettoyage, doivent utiliser des produits à faible impact.
Chaque année, autour de 700 tonnes de déchets sont triées et revalorisées, si bien qu’une déchetterie est en projet. 230 m3 d’eau de pluie sont collectés et déployés pour le nettoyage des sols et l’arrosage.
18 000 m² de panneaux photovoltaïques sont exploités sur deux bâtiments, et bientôt cinq, avec une partie d’électricité autoconsommée. Enfin, 8 000 m² d’espaces verts entretenus sans pesticides, dont deux toits végétalisés, contribuent à ralentir le réchauffement en été. Six ruches ont par ailleurs été installées cette année.
Nos engagements
Chez Cagette Market, nous sommes fiers d’être implantés et de collaborer avec le MIN, car nous soutenons l’agriculture locale et les éleveurs de nos régions !
Nous évoluons ainsi au plus près de nos produits et pouvons échanger chaque jour en direct avec nos partenaires/producteurs. De plus, nous récupérons tous les jours les cagettes en bois indésirées par les grossistes/fournisseurs pour leur donner une seconde vie avec vos commandes.
Autre avantage, nos invendus et fruits & légumes abîmés sont donnés à notre voisin de palier qui n’est autre que l’association « Belles Gamelles » qui cuisine chaque jour des repas équilibrés à base de produits locaux pour les plus démunis, ce qui limite le gaspillage alimentaire (voir l’article « La belle histoire des Belles Gamelles »).
Quelques chiffres clés
Voici quelques chiffres, représentatifs de l’ampleur du MIN Toulouse :
• 408 millions d’euros de chiffre d’affaires
• 227 000 tonnes de produits commercialisés, dont 75 % de produits frais
• 302 producteurs
• 147 entreprises
• 3 600 acheteurs
• 1 180 emplois directs
Certains l’appellent encore « marché gare », se souvenant des produits qui débarquaient en train depuis la France entière. Mais depuis plus de 50 ans, le marché de gros s’est largement transformé, évoluant selon les nouveaux modes de consommation et le regard tourné vers un avenir plus écologique, où le local est privilégié.
